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Homélie du 23e Dimanche du Temps Ordinaire de l'année A


Références du jour : Ez 33,7-9 ; Ps 94 ; Mt 18,15-20


Mes biens aimés dans le Seigneur, les trois textes dont nous venons de suivre la lecture ont une préoccupation commune : elles nous parlent de la vie fraternelle, la vie ensemble avec nos proches, avec nos amis, avec nos voisins. Il a у lieu d’у percevoir une réalité importante telle qu’elle a été formulée par Jean Vanier, le fondateur de la communauté de l’Arche : « malgré toute confiance qu’on peut avoir les uns dans les autres, il у a toujours des paroles qui blessent, des attitudes qui choquent ». C’est pourquoi il est possible de percevoir des conflits dans nos relations interpersonnelles. Ces conflits ont souvent comme point de départ des blessures en manque de guérison, des refus du pardon, des injustices commises.

Mes frères, mes sœurs, la Parole de Dieu de ce dimanche nous invite alors à examiner sérieusement nos relations les uns envers les autres. Elle vient nous redire combien le dialogue est un premier pas vers la réconciliation et la paix. Une leçon importante : nous sommes responsables les uns envers les autres. Nous ne pouvons pas laisser le prochain sombrer dans le mal sans dire un mot, le laisser se noyer dans sa misère en gardant les bras croisés. Ezéchiel, dans la première lecture, insiste sur la correction fraternelle. Il nous dévoile une réalité qui semble non ordinaire dans nos vies : si tu n’avertis pas ton frère qui sombre dans la misère du péché, si tu ne lui dis pas d’abandonner sa conduite mauvaise, il mourra de son péché, mais il te sera demandé le compte de son sang. Au contraire, si tu avertis ton frère d’abandonner sa conduite mauvaise et qu’il ne s’en détourne pas, lui mourra de son péché, mais toi tu auras sauvé ta vie (cf. Ez 33,8-9).

Vous connaissez sans doute la loi de l’assistance aux personnes en danger. Dans beaucoup de nos sociétés contemporaines, c’est un crime que de ne pas porter secours à une personne en danger, sous prétexte que nous ne la connaissons pas ou que ça ne nous regarde pas. Pourtant Jésus, dans l’évangile, nous invite à veiller les uns sur les autres, de nous entraider, de nous pardonner mutuellement. Cette prescription évangélique s’applique non seulement au cadre de nos communautés chrétiennes, mais elle s’étend aussi dans nos familles, à nos amis, à nos milieux de travail. Nous avons la responsabilité les uns envers les autres.

A la question de Caïn au livre de la Genèse, après qu’il eût assassiné son frère Abel : « suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4,9), Jésus répond sans hésiter : « Bien sûr, puisque je te l’ai confié ; comment pourrais-tu prétendre m’aimer, sans porter souci de ceux que j’aime » ? Notre foi en Jésus implique donc un nouveau rapport à l’autre. Cet autre est un prochain, un tout proche de moi dont j’ai la garde. Car le prochain est le seul chemin vers Dieu. A la fin des temps on ne me demandera pas combien de personnes j’ai aimé, mais on me demandera comment je les ai aimés. Je dois aimer le prochain qui m’est confié. Dans la deuxième lecture, Saint Paul dit : « Celui qui aime les autres a pleinement accomplis la Loi » (Rm 13,10).

Demandons au Seigneur le courage de nous interpeller mutuellement, le courage de pardonner ou de demander pardon, sans jamais oublier qu’avant de corriger une personne, il faut tout d’abord l’aimer. Inutile de la corriger s’il n’у a pas l’amour. D’où l’importance de porter cette personne dans la prière. Corriger n’est pas facile : demandons la grâce de trouver les bons mots, la manière d’aborder l’autre, le courage et souvent la patience de bien aider nos proches.


La Colombe, symbole d’amour, de l’humanité et de paix

La colombe est le symbole universel de la paix, de l’humanité et de l’amour.

- C’est une espèce d’oiseaux qui restent fidèles pour la vie

- Elle élève ses petits avec beaucoup de soins et de dévouement.

- Elle construit son nid dans les zones proches des établissements humains,

- Un type d’oiseau inoffensifs, qui se nourrissent essentiellement de fruits, de plantes et de graines.

Père Emmanuel Muhindo Ngalуavuуira, aa





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