C’est chez toi que le Seigneur veut demeurer et vivre la Pâque, ouvre Lui la porte !
Dernière mise à jour : 16 janv.

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » Matthieu 21, 9
Aujourd’hui, nous entrons avec Jésus à Jérusalem en proclamant : « Hosanna, Fils de David !».En ce dimanche, avec tous les chrétiens, l’Eglise universelle entre dans la Semaine Sainte. Tout au long de cette semaine, nous prendrons l’Evangile et nous demeurerons avec Jésus. Nous le suivrons dans ses diverses étapes : le Jeudi Saint, nous célébrerons l’institution de l’Eucharistie ; le Vendredi Saint, nous suivrons Jésus jusqu’au pied de la croix. Puis au cours de la veillée pascale, nous célébrerons sa victoire sur la mort et le péché. Par sa Passion et par sa croix, le Christ nous ouvre un chemin vers la résurrection et la vie éternelle.
Cette résurrection n’est rien d’autre que la Lumière de Pâques qu’atteste la Lettre de Paul aux Philippiens : mystère du Christ, de son incarnation jusqu’à son exaltation dans la gloire. Ainsi, un double mouvement nous conduit à nous arrêter sur la passion du Christ en ce dimanche des Rameaux : « l’Abaissement » (versets 6-8) et «l’Exaltation » (Versets 9-11). Quel est le cœur de cet arrêt ? C’est la Lumière de Pâques.
L’Abaissement:
De la popularité à la déchéance, de l’entrée royale dans la ville à l’exclusion et l’exécution hors de la ville, de la reconnaissance comme envoyé de Dieu’’ « Béni soit celui qui vient au nom de Dieu » à la condamnation pour blasphème et à l’exécution au nom de la loi’’.
Oui, quelle solitude marquée par un silence absolu ! Peut-on vivre la résurrection sans connaître la Passion du Seigneur ? Absolument pas. La joie de Dieu, c’est que l’homme vive et que sa vie puisse reflétée l’œuvre de sa création. Alors, il nous invite à vivre dans la confiance en ce jour des Rameaux parce qu’ils sont signes d’espérance. Non seulement ces Rameaux sont trempés dans le sang versé par le Christ d’une part ; et ils sont signes de résurrection d’autre part. Une résurrection qui accueille « les pauvres de Yahvé », c’est-à-dire les doux, les craintifs, les humbles à l’exemple de Marie qui va aussi souffrir la Passion de son Fils Jésus. Selon l’accueil de la Parole de Dieu être attentif aussi aux prisonniers, aux migrants, aux courbés, aux petits, aux faibles. Saurions-nous, nous aussi ouvrir nos cœurs et nos maisons à la misère du monde, chacun avec ce qu’il a, ce qu’il est et ce qu’il peut faire ?
L’Exaltation :
Cette « exaltation » ou cette élévation s’accompagne du don du Nom, ce nom au-dessus de tout nom, révélé à Moïse au buisson ardent (Ex 3,15 : « Je suis celui qui est »). Ce Dieu qui a été exalté par la foule « Hosanna… » nous invite à travers la Passion à une CONVERSION de notre foi et de notre vie.
Aussi, pouvions-nous accueillir cette fin tragique du Christ qui bouscule nos convictions, nos désirs, nos propres contradictions. Nous sommes invités à reconnaître en Jésus, l’homme qui a accepté d’être humilié, mais qui nous rappelle que nous ne pouvons pas séparer la gloire et la divinité du Christ Sauveur, de l’offrande qu’il fait de lui-même : obéissant et serviteur « aux cieux, sur la terre, ou sous la terre », que tous louent la splendeur de sa majesté.
Bonne montée de la Semaine Sainte et heureuse fête de Pâques.
Fr. Rémi Clovis, a.a.