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Dimanche 16 août. Soyez bénis.

Dernière mise à jour : 16 janv.

Médiation parue dans le journal La Croix le Vendredi 14 août, préparée en communion avec la communauté de Valpré





COMPRENDRE

« Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. » La parole de Jésus est cinglante, d’autant qu’elle suit un silence gênant où on le croit, chose inouïe, insensible à la douleur d’une mère pour sa fille malade. Comme cette scène s’accorde mal à notre connaissance du Christ !

Jésus serait-il l’homme d’un clan ? Assurément non, mais ici la dimension universelle de son salut heurte de plein fouet les limitations historiques et sociales où il doit être annoncé. Le Salut offert est celui qui a été promis ; il faut l’avoir attendu pour l’accueillir. Il faut être passé par toute une histoire d’espérance et de souffrance pour le recevoir dans cette même veine où il ne sera pas un bonus sorti de sa boite mais bien un nouveau jour après les épaisses ténèbres de la Passion, un pardon définitivement offert après une histoire humaine marquée par le péché.

La Cananéenne, figure de qui nous sommes, peut-elle s’affranchir de tout cela et donner rendez-vous à l’amour de Dieu à la toute fin quand le Salut est distribué ? En assumant la posture du petit chien qui mange les miettes, cette mère magnifique de volonté reconnait ne pas être de la « bonne » histoire mais elle fait découvrir à Jésus qu’elle n’en est pas moins digne. Le petit chien alors disparaît et devient la brebis perdue du chapitre 18 objet de toute la joie du berger parti la chercher.

MEDITER

En ce mois d’août 2020, contrarié par le virus, lacéré par des informations d’une infinie tristesse, comment ne pas nous souhaiter les uns aux autres de partager des moments « bénis » ? Point n’est nécessaire d’être trop religieux ; des lèvres peu enclines à la prière murmurent parfois ce mot, aussi doux à prononcer qu’à entendre.

"Que Dieu nous prenne en grâce et nous bénisse!" dit le psaume. Cette exclamation réhabilite la bénédiction bien au-delà de la prière rapide d'avant repas- le fameux bénédicité- ou du moment presque furtif qui conclut la messe. Car la bénédiction n'est pas une décoration ; elle est une mise en parole parfois simple et très humble du dessein de Dieu pour le monde. Quand le Christ bénit les siens (ce sont tous les hommes), il leur manifeste qu'il souhaite pour eux le meilleur, il veut qu'ils soient des êtres debout, debout pour aimer et être aimés, pour goûter au bonheur! Quand un père ou une mère bénit un enfant, il ne fait pas autre chose : il manifeste son espérance, sa promesse s’il le pouvait, de bonheur et de paix, dont le gage est la volonté même de Dieu.

« Femme, grande est ta foi » dit Jésus à la Cananéenne, « que tout se passe pour toi comme tu le veux ». N’est-ce pas là une bénédiction, une parole qui littéralement dit le bien et l’engendre ? Pour nous lecteurs, n’est-ce pas aussi une invitation à accueillir cette promesse dans nos vies, une promesse de bonheur, non seulement pour nous mais aussi pour ceux qui nous entourent. A défaut de pouvoir déposer un baiser qui réconforte et apaise, poser sur eux un regard neuf qui vient dire : "Que le Seigneur te bénisse, que tu sois empli du bonheur dont le Seigneur veut te combler. "

Prier

D’après la prière des épiscopats Africains et Magache (mars 2020) face à l’épidémie du Coronavirus

« Père tout-puissant et miséricordieux, qui montrez votre amour à toute la création, accordez la guérison aux malades, la vie éternelle aux morts et la consolation aux familles endeuillées.

Nous prions pour qu’un médicament soit trouvé rapidement et pour que les autorités sanitaires prennent les mesures appropriées pour le bien de la population. Regardez-nous dans votre miséricorde et pardonnez-nous nos faiblesses. Amen. »

Retrouvez toute la prière sur https://africa.la-croix.com/priere-des-episcopats-africains-pour-arreter-la-propagation-du-coronavirus/

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