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CHANGEMENT DE PLAN

Dernière mise à jour : 16 janv.





« Un lépreux vient auprès de lui ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »

Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui. »

 

Ce passage se situe à la fin du premier chapitre de l’Évangile selon saint Marc. Il nous présente un changement de plan : Jésus ne peut plus s’installer en ville avec ses quatre premiers disciples ni enseigner à la synagogue. Dans la suite de l’Évangile, Jésus apparaîtra de nouveau «en ville», et à la synagogue, mais à ce moment-là du récit, il doit improviser, s’adapter aux circonstances. « Il restait à l’écart, dans des endroits déserts ». L’Évangile de Marc nous le présente ainsi plusieurs fois au bord de la mer de Galilée, notamment au chapitre 4 : « Il se remit à enseigner au bord de la mer. ... Écoutez : le semeur est sorti pour semer ... »



Suivent plusieurs paraboles dont deux bien connues : le semeur et les différents terrains où tombe le grain ; la graine de moutarde, la plus petite de toutes les graines qui en poussant donne un arbuste où les oiseaux du ciel viennent nicher. Des histoires de grand air, de plein champ. Un type de parole différent des paroles de Jésus à la synagogue où il se réfère habituellement à l’Écriture. Différent aussi de ses paroles sur la place publique des bourgs et des villages où il argumente avec des représentants religieux.

Les paraboles, que nous apprécions, semblent nées d’un changement de plan. Contraint, Jésus doit habiter une nouvelle situation, de nouveaux lieux, et, dans ces circonstances, il développe une nouvelle forme de parole, plus familière, plus simple, qu’on peut répéter sans difficulté à son voisin qui a mal entendu !

Vivons sans louvoyer les changements de plan auxquels les circonstances nous contraignent. En voulant garder l’essentiel - l’amour de Dieu et du prochain - nous serons disponibles à inventer ce que nous ne savons pas encore.

Fr. Régis Grosperrin

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